Un bleuet loin du fjord

Wednesday, December 10, 2008

Les joies de la neige en tant que proprio banlieusard

(English below)

Bon, ben c'est pratiquement garanti que Gatineau et Ottawa auront un Noël blanc cet année.1 Un pied de neige est tombé sur la région hier. Heureusement, j'ai un contracteur pour faire l'entrée, donc je ne risque pas de faire un infarctus en pelletant. Mais toujours est-il qu'il doive venir à temps. Des fois, si la gratte passe avant et qu'on doit sortir le char, il faut pelleter un ti peu pareil...

Cependant, avoir quelqu'un pour faire l'entrée n'arrange pas les déplacements hors de l'entrée, surtout avec le transport en commun. Hier, avec un peu de neige et le pont Chaudière en moins (c'est pas de mon parcours, mais ça détourne assez de chars pour ralentir tout le monde), le trajet matinal a pris 20 minutes de plus. Le retour, avec 20 centimètres de neige en plus, fut infernal. J'ai attendu l'autobus de 16h25 pendant 25 minutes, et, malgré l'énorme train d'autobus qui avançait à la vitesse d'un escargot anémique estropié, la2 81 n'était pas du nombre. À rester planté-là dans la tempête, je commençais à ressembler à un fantôme de la fameuse vallée des Monts-Valin. Je ne voulais pas devenir mort-vivant, alors je suis retourné à mon bureau. Je suis revenu à la charge à 18h05, sachant très bien que, techniquement, la dernière 81 devait passer à 17h25. Au moins, il devait y avoir moins de char à cette heure. C'était le cas, mais le train de bus était toujours là et toujours aussi lent. Mais il y avait la 81, et en plusieurs exemplaires... J'ai donc embarqué dans le "wagon" le plus avancé, qui était l'autobus qui devait être là... à 16h10. Ç'a pris 45 minutes se rendre au Centre Rideau, le prochain arrêt (à pied, c'est au plus 5 minutes si vous êtes vraiment pas vite). Après avoir vu 3 autobus accordéons de l'OCTranspo faire la grève 12 heures à l'avance (en fait, elles étaient stallées dans la neige, en partie parce qu'elles ont des pneus quatre saisons, c'est-à-dire des pneus trois-saisons-non-hivernales-gros-max-dans-notre-climat) j'ai compris pourquoi le "train" était pas vite. Je suis arrivé à la maison quelques trois heures et quart plus tard que prévu (vers 19h45). Le passe-temps de mes voisins à ce moment: la souffleuse.

À Chicoutimi, la neige n'a jamais arrêté personne. Ralenti un peu, peut-être, mais arrêté, jamais. À Montréal, c'est tannant de prendre le métro quand il neige et que tout le monde décide de prendre le transport en commun en même temps, mais j'avais toujours l'option de marcher du Plateau au centre-ville au besoin. À Waterloo, même chose, à deux kilomètres de l'université, ça se faisait facilement à pied (d'autant plus qu'il ne neige pas vraiment dans ce coin de pays, et que ça fondait vite en pepére). Ici, je n'ai pas le choix que d'affronter le trafic d'une façon ou d'une autre. En plus, les terrains sont petits et les entrées sont grandes, donc les monticules grandissent vite. Tout cela pour dire que je commence à moins aimer la neige, ce qui m'atrriste beaucoup, malgré le fait que je ne gratte pas ma propre entrée. En fait, je trouve que Gatineau fait un peu "plèbe" et devrait joindre la civilisation qui paye quelqu'un d'autre pour déneiger chez eux. À Chicout, il n'y a presque plus personne qui passe la souffleuse dans son entrée, tout le monde dans un même quartier fait appel à un contracteur avec une super gratte/souffleuse qui fait n'importe quelle entrée en cinq minutes. Mon contracteur à l'air ancien avec son pickup sorti tout droit d'un épisode classique des Simpson datant de 1992.

1Je sais que c'est bizarre pour nous Bleuets, mais l'Outaouais fait partie de ces endroits où la possibilité d'un Noël brun est bien réelle. À Ottawa, la probabilité empirique d'un Noël blanc est de 87%, selon ce site. Seulement Chicoutimi (techniquement Bagotville où on mesure les données), Baie-Comeau et Sept-îles n'ont jamais connu de Noël brun.
2Les Outaouaïens (bon, le gentilé est Outaouais, mais c'est aussi le nom d'une tribu d'Indiens, en fait, d'Amérindiens ou d'autochtones (dépendant des goûts), c'est aussi le nom de la région alors c'est très confondant, d'où mon néologisme), comme les Montréalais, disent "le bus", le genre étant techniquement correct, mais bus est prononcé à l'anglaise, ce qui m'irrite en câlice. Je préfère dire la bus (prononcé "busse" avec un "e" muet, en bon français), comme la job et la puck, en bon Québécois. L'académie française peut se fourrer ses genres masculins qui sonnent mal dans le cul.

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Well, it's practically guaranteed that Gatineau and Ottawa will get a white Xmas.1 We got at least a foot of snow yesterday. Fortunately, I hired someone to plow my driveway, so there's little chance that I'll die of a heart attack shoveling snow. But, even if I hired someone, the guy has to come on time, so if the city plows the street first and we need to get the car out, I still have a little shoveling to do.

But having someone else plow my driveway doesn't prevent me from being affected by the snow, especially when it comes to commuting by public transit. Yesterday morning, with merely a dusting and one bridge out (the Chaudière one, not on my itinerary, but it diverted enough vehicles to slow down everyone else), the morning commute took an extra 20 minutes. In the evening, with 20 more centimetres (8 inches) of snow, the return own was a much longer ordeal. I first went to catch the bus for 4:25. I got to the bus stop, there was a giant line of pratically parked buses, but the 81 was nowhere in sight. I waited 25 minutes, then headed back to my office because it was pointless to stay and slowly get turned into a snowman. I didn't feel like becoming a ghost from the Monts-Valin, so I headed back to my office. After some phone talk with my better half, I headed back to the bus stop at 6:05PM. There were fewer cars but the giant crawling bus "train" was still there, but this time the 81 was there, in fact, there were a few of them. I climbed aboard the frontmost one, which happened to be the one scheduled for 4:10. It was 2 hours late... It took 45 minutes to get to the next stop, Rideau Centre (on foot, if you're slow like the author of this blog (hi Marina!, say hello to Seb in Philly for me), it'll take at most 5 minutes to walk that distance). Among the things that slowed us down (the snow, the backed up traffic, the closed bridge) was three OCTranspo accordion buses striking 12 hours ahead of time. Actually, they were just stalled in the snow, blocking the already clogged streets, maybe because they only have all-season tires, which are really three-non-wintery-seasons-at-most-in-this-climate tires. Needless to say, I made it home about 3 and a half hours later than scheduled. The most popular activity in the neighbourhood at the time: the snow blowing (and not of the kinky sort, if there is such a thing).

Back in Chicout, snow never stopped anything. It might have slowed down things a little, but it never stopped anything (not even school, not snow by itself). In Montreal, I hated taking the metro when it snowed a lot, because everyone would use public transit at the same time, but I could always walk from the Plateau to downtown if necessary (it's really not bad at all). In Waterloo, though they sucked at plowing, it never snowed all that much and it melted really quickly, plus I lived only two kilometers from campus, so walking was always an option. Here, to go to work, I have to face the traffic, no matter what mode of transport I use. And the yards around here are small, while the driveways are large, so there's not a lot of room where to put the plowed snow, and it piles up high really quick. All this to say that I'm starting to not like snow that much (like any good suburbanite), and it really saddens me, even if I don't plow my own driveway. In fact, I find Gatineau to be a bit plebeian since people still clear their own driveway. In more civilized places, no one does this anymore. In Chicoutimi, practically every house in every neighbourhood calls upon the service of a contractor with a fancy snowplow/snowblower tractor that'll clear any driveway in 3 minutes at most. My own contractor looks like a relic of an ancient time in comparison, with his pickup truck equipped with a plow right out of a classic episode of The Simpsons from 1992. Back when they were consistently hilarious.

1This should be no suprise to my English readers, but the Ottawa region is one of those places where a white Xmas is not guaranteed. According to this site, the chance of a white Xmas in any given year here is 87%. Only Chicoutimi (technically, Bagotville where they collect the data), Baie-Comeau and Sept-Îles have never had a brown Christmas. Which is why I always go home for Christmas, and not only in my dreams, like in the song.

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